La parole collective c’est…

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Les artistes et auteur.es du journal

capsule audio

Rêver les services de demain : Paroles des personnes premières concernées

On a rêvé les services de demain

notre centre apaisant de rêve

Suite au lancement du Mois de la parole collective 2023 le 5 septembre, les participants étaient invités à rester pour rêver un centre apaisant, un endroit idéal pour poser notre lourd sac de soucis et où le stress n’existerait pas.

  • -Ouvert à tout le monde
    -Ce serait un endroit apaisant (arbres, confort, douillet)
    -Pas nécessaire d’avoir juste des intervenant.e.s, il peut y avoir de la place pour de l’entraide.
    -Besoin de personnel pour faire des suivis et de personnel à l’accueil.
    -Un endroit stimulant.
    -Répond à un besoin (un besoin de “safe space” qui n’est pas un centre de crise).
    -Besoin de clarifier la différence entre un centre apaisant et un centre de crise.
    -Un endroit qui permet de “changer le mal de place”, d’oublier les soucis et la souffrance.
    -La ligne “Pair-aidant j’écoute” peut offrir du réconfort en suscitant l’espoir.

  • -Un endroit tranquille (dans la nature, dans la forêt, dans un chalet, accès à l’eau, etc.)
    -C’est possible de le faire en ville, mais ce doit être tranquille et apaisant.
    -Ce doit être accessible, il faut qu’il y en ait partout!
    -Il doit y avoir un accès facile par les transports (en région éloignée aussi!)
    -Le centre apaisant pourrait être situé à proximité du centre de crise.

  • -Avant la crise, pour prévenir
    -Après la crise, pour faire un suivi
    -Disponible quand la personne en exprime le besoin, quand elle sent qu’elle a bsoin d’être apaisée.
    -Doit avoir un accès universel : qu’on ait un dossier médical ou pas, que ce soit sur référence ou de façon volontaire.

  • -Expression par la danse.
    -Salle pour se défouler (punching bag)
    -Zoothérapie
    -Jardinage
    -Faire appel aux 5 sens (olfactothérapie)
    -Massage, médecines douces
    -Filet de sécurité
    -Accès à un.e infirmier.ère
    -Inclusif
    -Démontre les bénéfices scientifiquement
    -Discussions avec des pairs-aidants
    -Donner un accueil chaleureux avec une personne pair-aidante ou travailleuse sociale.
    -Faire un partenariat avec le réseau de la santé et les CISSS
    -Un centre apaisant auto-géré démocratiquement par les personnes premières concernées.

des services qui facilitent la vie

Suite du panel Des services en santé mentale qui facilitent la vie. Les participants sur place étaient invités à discuter avec les panélistes sur ces trois thèmes.

  • Cliquez ici pour visionner sur Youtube!

  • -On est culpabilisés.es : C’est “de ta faute” si les services ne sont pas adaptés à toi - On doit montrer qu’on “se prend en main” pour être crédible;

    -On ne tient pas compte de tout le contexte d’une personne : omission d’être pris.e dans son ensemble (ex: problème d’accessibilité à cause d’un handicap);

    -Est-ce qu’on peut être normaux? - on est toustes différent.e.s;

    -La stigmatisation et les préjugés dans le système de santé sont bien présents;

    -Les personnes qui se présentent à l’hôpital pour un problème de santé mentale devrait être reçues aussi bien que pour d’autres problèmes physiques;

    -C’est à nous de juger la qualité des services;

    -On a tendance à se taire;

    -La stigmatisation commence dès le triage : notre dossier psychiatrique arrive avant nous même si on va à l’urgence pour un autre problème (des fois, le diagnostic n’est pas à jour) - ce phénomène est appelé masquage diagnostique;

    -On subit des préjugés de la part de praticien.ne.s;

    -Difficile de bâtir un lien de confiance avec les professionnel.le.s - Il serait important que les professionnel.le.s nous fassent confiance;

    -On a peur d’aller chercher de l’aide par peur d’être hospitalisé.e;

    -En même temps, on doit parfois mentir pour être pris.e en charge (ex: dire avoir des idées suicidaires pour avoir de l’aide plus vite);

    -Souvent on sait ce que dont on a besoin, mais c’est vu comme un refus (de collaboration) de la part du professionnel si on refuse l’option qu’ils nous offrent et qui nous conivent moins;

    -Certaines équipes soignantes encouragent la GAM (gestion autonome de la médication) - Il est important d’avoir leur collaboration;

    -Pistes d’amélioration, alternatives et meilleures pratiques : Partenariat intervenant.e.s et police (équipe Unik, police de quartier Avant-gardiste), Centre d’apaisement, Centre de crise (en ce moment, heures d’ouverture limitées), Prise en charge rapide.

  • -Il faut se battre pour avoir des services continus (ex : pas juste voir un.e travailleur.se social.e pour un nombre très limité de rencontres) - Problèmes d’accessibilité (ex: transport);

    -Alternatives intéressantes et meilleures pratiques : groupes de soutien, dignité dans le milieu communautaire, intervention téléphonique;

    -Sécurité en milieu hospitalier : on n’a pas de vie privée, pas le droit de fumer - Approche punitive - Peur d’être stigmatisé.e, jugé.e;

    -Pas assez axé sur le rétablissement.

  • -Avoir une relation thérapeutique qui fait du bien et un.e intervenant.e qui se soucie réellement de notre santé;

    -Un.e intervenant.e devrait être comme un éléphant : grandes oreilles et petite bouche;

    -Il serait intéressant d’avoir un.e Infirmier.ère pivot qui s’occupe de toi pendant ton séjour à l'hôpital;

    -À l’hôpital on a l’impression d’être en prison avec trop de règlements restrictifs - la jaquette est stigmatisante (quel besoin d’une jaquette en psychiatrie? c’est parfois utilisé pour faire du chantage);

    -Les gestionnaires aussi doivent écouter;

    -Il serait intéressant d’avoir une personne attitrée à l’accueil en psychiatrie;

    -Dans les ressources alternatives : on offre un accueil inconditionnel, pas besoin de diagnostic.

Les déterminants sociaux de la santé

Une activité pour discuter des déterminants sociaux de la santé. En effet, comment rêver les services en santé mentale sans aborder les facteurs sociaux qui affectent la santé globale des citoyens.nes?

  • Quels sont les éléments de la société qui ont un impact sur la santé?

    · Le revenu – si on n’a pas beaucoup de sous, ça a un impact sur notre santé;

    · L’implication – Avoir le choix, la possibilité de s’impliquer;

    · Accessibilité des transports;

    · Environnement – La ville où on habite (on n’a pas nécessairement le luxe de choisir);

    · Accès aux services (services en santé mentale) – ex : sur la Côte-Nord, les services sont moins accessibles dans plusieurs communautés;

    · Les conditions de travail;

    · Environnement physique;

    · Perte d’emploi + pauvreté + logement insalubre + santé précaire + pas de transport – Bref, tout déboule! Tout a un impact sur la santé mentale;

    · Violences institutionnelles – masquage diagnostique;

    · Choses sur lesquelles on n’a pas de contrôle (qu’on subit);

    · Injustices – Logements;

    · Médias qui peuvent avoir un impact sur la santé mentale;

    · Contextes – Hasard qui « bouscule » la vie des personnes malgré la santé;

    · Avoir, le choix, sortir de l’isolement ou des préjugés et de la stigmatisation.

  • · S’impliquer, se mobiliser, revendiquer en tant que groupe, faire valoir la parole collective;

    · Saisir les opportunités selon notre situation;

    · Responsabilité en tant que délégué.e.s d’informer sur les déterminants sociaux de la santé – en parler sur les tables de concertation, aux professionnel.le.s de la santé, etc.;

    · Responsabilité individuelle selon nos rôles, nos privilèges;

    · Ne pas attendre les invitations des décideurs pour se faire entendre;

    · Importance du réseau communautaire autonome qui permet de briser l’isolement;

    · Faire rayonner les droits;

    · La qualité des services en psychiatrie – Impacts négatifs sur la santé mentale;

    · Meilleurs services de santé accessibles DANS la communauté;

    · Promouvoir d’autres façons d’offrir les services;

    · Se trouver des trucs au niveau individuel pour vivre moins de stresseurs – minimiser les déterminants qui nous touchent.

Des initiatives qui font rêver


Ô nature bienfaisante

Améliorer les pratiques
en santé mentale

Des initiatives novatrices

Pour aller plus loin…

  • PPPPLLLLEEEEIIIIIINNNN de références à découvrir!

    http://www.rrasmq.com/references_utiles.php

  • Écrivez-nous pour partager des ressources innonvantes qui correspondent, pour vous, aux services de demain!

    representaction@agidd.org

Dans tous les cas, les services devraient être accessibles, disponibles, gratuits et non-discriminants.